Un Conseil militaire de transition (CMT) est mis en place, avec à sa tête Abdel Fattah Al Burhane, inspecteur général des armées sous la présidence d’Omar el-Béchir, et comme numéro 2 Mohamed Hemedty, chef des Rapid Support Forces (RSF) (anciennes forces arabes supplétives du Darfour).L’opposition et la société civile se sont regroupées au sein de la coalition des forces de la Déclaration de la liberté et du changement (FDLC).Malgré des soubresauts et des épisodes de violences (en particulier, dispersion d’un sit-in à Khartoum le 3 juin ayant fait une centaine de morts), le CMT et les FDLC sont parvenus à un accord qui a abouti à la signature officielle de la Déclaration constitutionnelle, le 17 août à Khartoum. Il était aux côtés du président du CMT, le général Burhan, en qualité de « grand témoin », à l’instar de ses homologues tchadien, centrafricain et kenyan.Après avoir rompu ses liens avec l’Iran, le Soudan d’Omar el-Béchir s’est rapproché de l’Arabie saoudite, bien qu’il ait toujours réussi à éviter de prendre position officiellement dans la crise diplomatique du Golfe. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. Le Conseil a prit cette mesure en réaction au regain de violence, à l’escalade des tensions et au déplacement des populations dans la zone d’Abiyé au moment où le Soudan du Sud se préparait à déclarer officiellement, le 9 juillet 2011, son indépendance du Soudan.Depuis sa séparation avec le Soudan du Sud en 2011, le pays connaît une crise économique majeure caractérisée par une forte inflation et l’épuisement des réserves en devises, en raison de la perte des trois quarts des importants revenus pétroliers tirés du Sud. Jusqu’en avril dernier, il était le seul président en exercice dans cette situation. La principale préoccupation de Khartoum, qui a signé en mai 2018 un accord de coopération sur la sécurisation des frontières avec la Libye, le Tchad et le Niger, reste la porosité de sa frontière et les infiltrations qu’elle permet, notamment celles des rebelles darfouris qui s’insèrent dans différents groupes armés libyens suivant une logique de mercenariat.Tous droits réservés - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères - 2020 Avant 2011, l’exploitation du pétrole lui procurait des devises et stimulait les secteurs de la construction et des services. Tiraillé entre sa proximité réelle (envoi de troupes au sol au Yémen) avec l’Arabie saoudite et ses relations historiques avec le Qatar (fortes et anciennes affinités politiques, médiation qatarienne au Darfour, engagement financier massif, convergence de vues sur la Libye), le Soudan s’était efforcé de jouer la carte de l’apaisement (en soutenant la médiation du Koweït). C’est grâce à l’action de parrains régionaux, en particulier de Khartoum, que l’accord sur la résolution du conflit au Sud Soudan – revitalisé (R-ARCSS) a pu être signé le 12 septembre 2018.Le président sud-soudanais, qui a joué un rôle de facilitation dans le dialogue avec certains groupes rebelles, était présent lors de la signature de la déclaration constitutionnelle à Khartoum le 17 août. Malgré l’état d’urgence décrété par les autorités le 22 février 2019 et la formation d’un nouveau gouvernement le 13 mars, le mouvement de contestation n’a pas faibli.
Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Il a franchi un cap le 6 avril 2019, avec l’organisation d’un sit-in improvisé de plusieurs milliers de personnes devant le quartier général des forces armées soudanaises (FAS). Il a affirmé être "ouvert" "aux négociations sans restriction", mettant en avant "l'intérêt national" et appelant à ouvrir "une nouvelle page".Les généraux avaient décidé mardi d'annuler tous les points sur lesquels ils étaient tombés d'accord avec les chefs de la contestation durant les négociations, et appelé à la tenue d'élections dans un délai de neuf mois.Les représentants des manifestants avaient eux aussi annoncé la rupture de "tout contact" avec les militaires et rejeté l'appel à des élections par le Conseil qualifié de "putschiste".Mercredi, le chef adjoint du Conseil militaire, Mohamad Hamdan Daglo, un ancien chef des Janjawid et chef des RSF, a prévenu qu'il ne permettrait pas le "chaos" au Soudan.
Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Il a franchi un cap le 6 avril 2019, avec l’organisation d’un sit-in improvisé de plusieurs milliers de personnes devant le quartier général des forces armées soudanaises (FAS). Il a affirmé être "ouvert" "aux négociations sans restriction", mettant en avant "l'intérêt national" et appelant à ouvrir "une nouvelle page".Les généraux avaient décidé mardi d'annuler tous les points sur lesquels ils étaient tombés d'accord avec les chefs de la contestation durant les négociations, et appelé à la tenue d'élections dans un délai de neuf mois.Les représentants des manifestants avaient eux aussi annoncé la rupture de "tout contact" avec les militaires et rejeté l'appel à des élections par le Conseil qualifié de "putschiste".Mercredi, le chef adjoint du Conseil militaire, Mohamad Hamdan Daglo, un ancien chef des Janjawid et chef des RSF, a prévenu qu'il ne permettrait pas le "chaos" au Soudan.