Elles sont persuadées que si elles partagent leurs expériences, cela pourra motiver les gens à agir et à apporter l'aide dont ont tant besoin les jeunes filles qui ont connu le même sort.
Il était tombé en panne et les terroristes ont paniqué parce qu'ils étaient pourchassés par les soldats", a ajouté cette source. Une élève raconte ainsi avoir croisé leur chemin alors qu'elle se rendait à l'école en janvier dernier, avec ses amies. "Si je restais là -bas, je mourrais", dit Hauwa.
Toutes trois ont été enlevées et retenues en captivité par Boko Haram.
"Les filles ont été abandonnées avec leur véhicule. Ya Kaka a fait face à une stigmatisation similaire.« J'ai pendant des années été choyée par mes parents.
Leurs vêtements colorés dépassent de leurs manteaux d'hiver surdimensionnés, mais les adolescentes se fondent harmonieusement dans la foule, profitant d'un moment d'anonymat rare depuis qu'elles ont échappé au groupe terroriste Boko Haram, qui fait régner la terreur au Nigéria depuis plusieurs années.« Nous n'avons jamais pensé que nous pourrions nous échapper et [nous retrouver ici un jour] », murmure Ya Kaka en parlant de son voyage en Amérique. »C'est d'ailleurs le fait de tomber enceintes qui a stimulé leurs évasions miraculeuses.Lorsque les femmes accouchent dans le village natal de Ya Kaka, elles sont exemptées de nombreuses responsabilités quotidiennes. Si les jeunes filles ne sont pas retrouvées rapidement, ce sera un coup dur pour le président élu en 2015 sur la promesse de mettre fin à l'insurrection de Boko Haram. Que va-t-elle éprouver quand elle saura ? Beaucoup de filles qui échappent à Boko Haram sont incapables de rejoindre leurs parents ou sont livrées à elles-mêmes, sans argent et sans-abri, leurs corps seulement protégés par des vêtements en lambeaux.
Se tenant debout sur la place de Times Square, à New York, Ya Kaka et Hauwa rient d'une caricature réalisée par un artiste de rue. En cours de route, Ya Kaka et Hauwa ont appris que survivre n'était pas forcément synonyme de liberté. Depuis 2009, le groupe islamiste Boko Haram sème la terreur au Nigeria où il a capturé, depuis 2009, plus de 500 jeunes filles. Photographie De Stephanie Sinclair. Pendant ces mois d'horreur, elles se raccrochaient à des espoirs simples, ceux de revoir un jour les membres de leur famille et de goûter à nouveau un bon plat.« Mon père a été tué devant mes yeux, et ma belle-mère aussi », dit Hauwa. Les jeunes femmes expliquent avoir été reçues chaleureusement par les personnes qu'elles ont rencontrées, qui ont montré leur sympathie et ont loué leur courage.Pour les deux jeunes femmes, le message est simple : de simples vêtements propres peuvent améliorer l'accueil d'une survivante dans une communauté. En plus du récit dramatique de leurs conditions de détention, les jeunes femmes interrogées par Human Rights Watch pointent également du doigt À lire aussi : #BringBackOurGirls : aufeminin se mobilise pour les lycéennes nigérianes
Les experts en géo-politique appellent ce phénomène la « deuxième tragédie de la stigmatisation », une réalité qui a frappé Hauwa quand elle a finalement atteint les portes de la ville de Maiduguri.Elle raconte que ses vêtements négligés ont entraîné sa discrimination dans les rues de la ville, incitant ceux et celles qu'elle rencontrait à la narguer, à la renvoyer au statut de « femme Boko Haram ». La secte djihadiste nigériane Boko Haram a diffusé lundi une nouvelle vidéo montrant 14 présumées lycéennes enlevées à Chibok (nord-est) en avril 2014.
Lycéennes enlevées au Nigeria: Boko Haram diffuse une nouvelle vidéo et demande l'échange de prisonniers Premier site d'informations de l'Afrique de l'ouest | seneweb.com « Certaines n'ont sortiront pas vivantes. Après avoir accouché, Ya Kaka savait qu'il lui fallait trouver un moyen de s'enfuir.
Le petit frère et la plus jeune sÅur de Ya Kaka, âgés respectivement de 6 et 5 ans, ont également été enlevés, mais on ignore où ils se trouvent.Hauwa raconte son histoire à 17 membres de la Chambre des représentants des Ãtats-Unis lors d'un événement organisé par la députée de Floride Frederica Wilson. Plusieurs jeunes filles enlevées il y a trois jours par Boko Haram au cours d'une attaque contre une école du nord-est du Nigéria ont été libérées. Son enfant n'a pas survécu au voyage.